In the past 15 years, a great deal of things have happened in Cognac including a recession, a slow growth, a fast decrease and a fast increase.
To exemplify this I am posting an article from summer 1996 from Andre de Segonzac published in Liberation. This newspaper is known to be leaning towards the democratic party in France (socialist) but I think it does a fair review of the situation at the time. Hard to believe this article now that we are in a different situation.
In essence, this article describes the decreasing wholesale prices of cognac, the decreasing value of land, the disappearing traditional structure of the workforce, that is not employed for life by the negociants but now dependent on the market fluctuations and therefore suffering massive lay-offs in 1996.
So what has happened since. I guess everyone had to pull themselves by the bootstraps. Starting with the BNIC that became much more involved with the promotion of cognac overseas, the 4 big cognac houses became part of larger multinationals, and wine makers had to become more efficient. In addition, the political and regulatory weight of the European Union since 2000 has also changed dramatically the cognac business.
One thing is for sure, the cognac marketplace never stays the same and one has to adapt quickly to survive.
There are 2 important things that consistently keep saving cognac from despair. At the end of this article, the author mentioned that a top executive from Hennessy was worried that cognac would disappear like the coal mining in Lorraine.
1) Cognac unlike coal mining is not a commodity. Cognac is made in a specific area under international protection. It cannot be replicated anywhere else, and therefore it does not suffer from delocalization.
2) Cognac is truly a superior quality product and it is recognized as such by consumers. It is not just a myth or made up perceive short sighted thing. Andre de Segonzac makes an interesting costs/investments comparison with other spirits.
. Cognac cost 5 times more to make than whisky.
. Cognac costs 25 times more to make than cane sugar spirits.
. Cognac costs 25 times more to make than cane sugar spirits.
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Cognac: grande récolte, grands soucis. Les grands groupes de négoce cassent les prix d'un alcool cher à produire.
La récolte s'annonce bonne; excellente, même. «Sur pied, nous estimons qu'il y a 130 hectolitres de vin à l'hectare», estime Bernard Combes, le directeur départemental de l'agriculture de la Charente. S'il continue à faire beau, on s'attend à un degré moyen égal ou supérieur à 9$. De sorte que les 83.000 hectares de vignes de cognac vont produire un million d'hectolitres d'alcool pur. Une catastrophe si l'on considère que le marché du cognac n'en absorbera pas la moitié. Car des vendanges aussi prolifiques risquent d'accentuer la chute des prix déjà bien entamée cette année.
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Prix en baisse depuis 1990. Les prix du vin et des eaux-de-vie sont en baisse constante depuis la bulle spéculative de 1990: Bisquit, une vieille marque de cognac (Pernod-Ricard), a été exclu du syndicat des exportateurs pour n'avoir pas respecté les contrats passés avec les viticulteurs. Le temps n'est plus au paternalisme triomphant qui voyait garantis l'emploi à vie des ouvriers dans les chais, la vente des eaux-de-vie des viticulteurs aussi bien que les ressources des nombreux clubs de sport de la ville.
Les sociétés de négoce sont passées sous le contrôle de grands groupes internationaux de vins et spiritueux: Louis Vuitton-Moët Hennessy (LVMH) pour Hennessy, Allied Domecq pour Courvoisier, Seagram pour Martell... Qui souhaitent acheter au meilleur prix en laissant faire la loi du marché.
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Produit de luxe très élaboré, le cognac a un prix de revient élevé: 5 fois celui des alcools de grain comme le whisky, 25 fois celui des alcools de canne, explique Jacques Fauré. En plus, il faut le distiller deux fois et le vieillir longtemps. Le stock actuel représente 7,5 années de consommation.
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Le négoce s'apprête à vivre de nouvelles concentrations: Camus est à vendre. Rémy-Martin cherche des partenaires et la coopérative viticole de Cognac est en difficulté ...
«La région de Cognac est aujourd'hui dans une situation comparable à celle de la métallurgie lorraine voilà quinze ans.» Répétée par un cadre supérieur d'Hennessy, cette petite phrase semble plus menaçante qu'un orage de grêle en septembre, sur un coteau de Grande Champagne.